- divette
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• 1890; dimin. de diva♦ Vieilli Chanteuse d'opérette, de café-concert. « la scène sur laquelle une divette venait débiter des fadeurs » (A. Gide).⇒DIVETTE, subst. fém.Fam. et vieilli. Petite diva, chanteuse en renom d'opérette, de café-concert ou de music-hall. Fyklinck, la divette tant fêtée, chanterait trois mélodies d'inspiration païenne (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 71) :• Ainsi donc plus de théâtres défendus,... et plus de petits soupers, tantôt dans le cabaret à la mode où vont faire halte, ... les grands ducs de passage et la dernière divette inventée par Chincholle, tantôt dans la brasserie littéraire...LORRAIN, Âmes d'automne, 1898, p. 40.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1890 (BOURGET, Physiol. am. mod., p. 236). Empr. à l'ital. divetta « chanteuse de café-concert » (cf. forme ital. divetta en 1891, COPPÉE, Prose, t. 5, Vrais riches, p. 165), dimin. de diva (diva). Fréq. abs. littér. :8. Bbg. HASSELROT 1957, p. 172.
divette [divɛt] n. f.ÉTYM. 1890; dimin. de diva.❖♦ Vieilli. Chanteuse d'opérette, de café-concert. || « Le troupier, la divette, le fin diseur… » (→ Café-concert, cit. 2).1 La nuit tombait, exaltant les lumières (…) d'un café-concert (…) je distinguais (…) l'émerveillement de la scène, sur laquelle une divette venait débiter des fadeurs.Gide, Si le grain ne meurt, I, I, p. 18.2 Certains surnoms, assez cruels, ne disqualifiaient que les sots : les gens intelligents s'en accommodaient avec autant de grâce que d'insolence. Une divette célèbre vers 1893, qu'on avait — en raison de ses relations parmi les héritiers des divers trônes d'Europe — appelée « le Passage des Princes », s'amusait la première d'être ainsi baptisée.Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 124.
Encyclopédie Universelle. 2012.